En 1792 le Tarn, comme tous les départements, constitue des bataillons de volontaires pour soutenir l’effort de guerre contre l’Autriche, la Prusse et leurs alliés. Un dénommé Baptiste Castelbou, natif d’Algans fait partie de ces « volontaires » dont beaucoup étaient en fait des volontaires forcés[1]. Il déserte le 23 mars 1793 comme le rapporte la Revue historique, scientifique et littéraire du Tarn[2] :
Le nommé Baptiste Castelbou, natif d’Algans, district de Lavaur, déserta, le 23 mars 1793, au moment d’une alerte, le 2e bataillon auquel il appartenait. Après son arrestation, sur l’ordre du commandant de bataillon, il eut la tête rasée, fut promené dans les rangs du bataillon assemblé et renvoyé ignominieusement de son corps. La municipalité d’Algans, avisée de la faute commise par son administré, était en outre priée de ne pas renvoyer le sieur Castelbou au bataillon dont il avait été chassé : « la République n’ayant pas besoin de poltrons. »
Le Conseil du département décida que la désertion et la punition subie par le volontaire Castelbou, feraient l’objet d’une relation qui fut publiée, lue et affichée dans toutes les municipalités et sociétés populaires du département et adressée en plusieurs exemplaires aux commandants des bataillons du Tarn pour être par eux distribués à leurs corps respectifs.
Selon le recensement effectué sur la commune d’Algans, il s’agit très certainement de Baptiste Castelbou, né le 15 mars 1773 de Jean et Jeanne Bastier.
[1] J.-P. Bertaud, « Enquête sur les volontaires de 1792 » in Annales historiques de la révolution française, 1988, vol. 272, n°1, p. 151-170.
[2] E. Gleizes, « Contribution à l’historique des bataillons de volontaires du Tarn » in Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, 1910, an. 35, vol. 27, p. 32-33.
le Rouergue était profondément chrétien
les Rouergats étaient appelés les Chouans du Sud.
les Républicains ont vilipendé ce « déserteur »
probablement que les chrétiens l’ont fêté comme un héros …